Observer le développement et la manière de travailler avec une ruche kenyane
La mise en place du projet
Nous avons reçu un subside de la Région de Bruxelles-Capitale, afin d’acheter tous les matériaux nécessaires à la construction de 10 ruches kenyanes. Elles ont été construites avec l’aide d’un apiculteur, menuisier professionnel. Elles ont été peintes par chaque apiculteur du projet selon sa propre créativité et identifiées avec le logo de la SRABE asbl.
Elles ont été placées dans les ruchers des 10 apiculteurs du projet, soit dans des communes différentes et dans les 3 régions belges.
Par décision collective, le peuplement s’est fait de manière différente pour chaque ruche en début et au cours de la saison apicole. Le suivi des colonies s’est fait individuellement mais des observations et des comptages ont été systématiques et uniformes pour chaque colonie.
Un tableau « Excel » a été élaboré pour rapporter toutes ces observations.
Nous nous sommes réunis chaque mois (de mars à octobre) pour partager nos observations et décider du suivi à effectuer le mois suivant.
Nos observations de cette première saison apicole :
Ce modèle de ruche ne nous semble pas l’idéal pour commencer en apiculture, les peupler est une des premières difficultés.
Les colonies ont eu du mal à s’installer, elles se développent très lentement, et nécessitent beaucoup plus de temps que nos ruches classiques.
Peu importe la manière de peupler, les colonies se ressemblent dans leur manière de s’agrandir pendant la saison. Elles commencent par bâtir en demi-lune en s’installant sur plusieurs barrettes et puis allongent la cire pour avoir au final une forme trapézoïdale
Elles ont du mal à faire des réserves. Nous avons fini par les nourrir pour être certain qu’elles ne meurent pas de faim et qu’elles puissent passer l’hiver. La façon de nourrir la colonie ne pose pas de problème par contre le traitement contre la varroase en pose.
Les colonies sont étonnamment douces malgré leurs provenances très différentes et présentent apparemment moins d’agressivité que dans nos ruches classiques. Ceci sera à vérifier la saison prochaine lorsque les colonies se seront développées et auront atteint des volumes équivalents à celle de la ruche Dadant.
La manipulation des barrettes est très délicate durant les 3 premières semaines après le peuplement puis ne pose plus de problèmes dès que les galettes de cire sont plus anciennes.
L’utilisation de l’enfumoir est indispensable et spécialement lors de la fermeture de la ruche afin de ne pas écraser d’abeilles.
Cette première saison ne permet absolument aucune récolte de miel pour l’apiculteur.
Le calcul des volumes et la comparaison avec celui des ruches classiques nous interpellent vu la petitesse des colonies à la mise en hivernage. Nous sommes très inquiets de la manière dont elles vont survivre à l’hiver. La taille de la grappe et les réserves de nourriture comparées nous semblent trop maigres pour arriver au printemps prochain.
Il nous faut absolument une deuxième année de suivi et d’observations avant de pouvoir tirer des conclusions probantes.
Alain, Anne, Bernard, Céline, Christine, Etienne, Marc, Michel, Sonia et Yves