Le 27 janvier 2007 (tiens, comment était l’année apicole 2007 ?), l’ONU adopta une résolution reprenant en substance les points suivants :
Résolution adoptée par l’Assemblée générale [sur la base du rapport de la Deuxième Commission (A/61/422/Add.6)] 61/203. 2010, Année internationale de la biodiversité.
L’Assemblée générale, (…) Rappelant la nécessité d’accélérer la mise en oeuvre de l’Initiative mondiale sur la communication, l’éducation et la sensibilisation du public à la Convention sur la diversité biologique,

Préoccupée par l’appauvrissement continu de la diversité biologique et consciente qu’un effort sans précédent sera nécessaire pour en ralentir sensiblement
le rythme d’ici à 2010, Profondément préoccupée par les incidences sociales, économiques, écologiques et culturelles de l’appauvrissement de la diversité biologique, notamment par ses conséquences négatives pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, et soulignant la nécessité d’adopter des mesures concrètes pour inverser cette tendance, (…)
1. Déclare 2010 Année internationale de la biodiversité ; (…)
4. Encourage les États Membres et les autres parties prenantes à profiter de l’Année internationale de la biodiversité pour sensibiliser l’opinion à l’importance de la diversité biologique en appuyant des actions aux niveaux local, régional et international.

Par biodiversité, on entend diversité des plantes, des animaux, des organismes unicellulaires, bref, diversité du vivant.
Comme expliqué sur le site web de l’association Natagora, les organismes vivants et les écosystèmes qu’ils composent nous fournissent l’entièreté de notre alimentation (à l’exception du sel et de l’eau), 40 % de nos médicaments, l'essentiel de nos combustibles, des matériaux divers (bois, coton, laine…).

L’homme, organisme vivant doué d’une intelligence supérieure (ton ironique, faut-il le préciser ?) considéra donc qu’il devait se préoccuper de ces organismes vivants « utiles » . Et il négligea ceux qu’il jugeait inutiles, voire « nuisibles ». En effet, quel intérêt à dépenser de l’énergie (c’est vrai quoi, c’est fatigant à la fin), pour protéger les coraux vivant à 30 mètres de profondeur dans l’océan, pour lutter contre le trou dans la couche d’ozone (on ne le voit même pas !), ou contre le réchauffement climatique (tant mieux, la saison apicole sera plus longue et on fera même 3 récoltes à Bruxelles…), ou…contre la disparition des abeilles ?

Tant la disparition des vautours en Inde, gardiens de la salubrité dans les villes, que celle des insectes pollinisateurs, actifs dans la fécondations de ¾ des cultures sont dus à l’appauvrissement rapide de la biodiverstité au 21ème siècle et auront des répercussions importantes voire catastrophiques sur la vie sur notre (encore) belle planète.
Heureusement, les apiculteurs en général et la SRABE en particulier n’ont pas attendu que les Nations-Unies promulguent une résolution pour se lancer dans la sensibilisation du grand public quant à l’absolue nécessité de chouchouter la nature et de veiller à la conservation d’une biodiversité aujourd’hui menacée.

Profitons donc de cette année pour continuer à sensibiliser tout un chacun à l’appauvrissement de la biodiversité. Commençons également par donner l’exemple en bannissant les pesticides des jardins (oui, oui, même les granules bleues contre ces limaces qui mangent toutes vos laitues), en privilégiant les plantes mellifères, en plantant des haies vives au fond de nos jardins et pourquoi pas carrément en abandonner un coin aux ronces, habitat prisé par les insectes pollinisateurs (et autres joyeuses bébêtes) de nos contrées.

Car si un simple battement d'ailes d'un papillon pourrait déclencher une tornade à l'autre bout du monde, espérons que nos actions, aussi petites soient-elles, permettrons de sauver le vaisseau planète si mal embarqué !