La technique du Shou Sugi Ban (signifiant littéralement "cèdre brûlé") a été développée au 18e siècle au Japon. Cette technique permet de protéger naturellement le bois par carbonisation. En brûlant la couche supérieure du bois, on créée une protection contre les UV, les intempéries et les parasites. Cette protection dure plusieurs décennies et connaît un intérêt récent dans l'éco-construction.
En apiculture, le Shou Sugi Ban pourrait être une alternative plus simple à mettre en œuvre que la peinture suédoise. Cette technique a d'ailleurs déjà été adoptée par des apiculteurs dans les Cévennes.
Matériel :
- chalumeau avec cartouche de gaz (type soudure cuivre)
- chiffon sec (en tissu non inflammable)
- laine de fer gros calibre ou brosse métallique souple
- huile de lin (avec autre chiffon pour l'étaler)
- petit balai
Technique :
- Passer l'extérieur du corps ou de la hausse à la flamme. Brûler lentement jusqu'à ce que la surface du bois s'enflamme et devienne noire brillante. Pour les surfaces du bois près des arêtes et afin d'éviter que ces dernières ne se consument trop, brûler ces surfaces en dirigeant la flamme de l'intérieur vers l'extérieur de la planche plutôt que d'attaquer les arêtes de front. Pour arrêter le feu le cas échéant, étouffer la flamme par le chiffon sec.
- Passer la laine de fer ou la brosse métallique pour enlever juste la fine couche de cendres de surface (partie brillante du bois).
- Dépoussiérer le corps ou la hausse de ses cendres à l'aide de la balayette.
- Étaler l'huile de lin en grande quantité à l'aide du chiffon dédié. Laisser boire le bois 1h environ. L’opération peut être répétée pour les bois très poreux.
- Repasser les surfaces traitées au chalumeau, le but étant ici de faire bouillir l'huile. Sous l'action de la chaleur, l'huile bouillante resurgira des veines du bois (avec apparition de bulles), puis pénétrera finalement le bois en profondeur pour ne laisser qu’une surface mate.
Nous avons traité nos premières ruches cette année avec cette technique, vous pouvez venir les admirer au Jardin d’abeilles lors des Portes Ouvertes
Stéphanie et Sylvain