publié dans le Rucher Fleuri de janvier 2015
Autres apiacées ou ombellifères (suite au RF n° 4/2014).
La première à nous offrir ses ombelles blanches, au printemps, est l’anthrisque (Anthriscus sylvestris) ou cerfeuil sauvage. On la voit un peu partout, au bord des chemins, dans les friches et terrains vagues, parfois même dans les bois, dès le mois d’avril. Certains talus peuvent paraître enneigés tant elle abonde. Même si elle n’est pas très mellifère, elle offre aux abeilles un nectar bienvenu en cette période où les fleurs sont encore rares. Tiges creuses, duveteuses à la base, feuilles luisantes fortement échancrées.
On peut la confondre avec le cerfeuil penché (Chaerophyllum temulum) qui fleurit un peu plus tard sur des sols plus riches. Tige pleine, velue de couleur lie-de-vin en fin de floraison
Les feuilles froissées de ces premières ont une odeur agréable et aromatique.
A ne pas confondre avec la petite cigüe (Aethusa cynapium), très toxique dans toutes ses parties, non tant avec l’anthrisque qui fleurit plus tôt, mais bien avec ce dernier ainsi que le cerfeuil cultivé (Anthriscus cerefolium) parfois échappé du potager, ou même certains persils. Feuilles vert sombre, luisantes, à odeur fétide et écœurante quand on les froisse. La carotte sauvage (Daucus carota) fleurit de juin à septembre, et comme les précédentes, se rencontre le long des chemins, talus, friches.
Intéressante pour les butineuses, surtout pour son nectar. Cette plante est trop disséminée pour donner un miel de carotte mais il entre dans la composition du « toutes fleurs ». Plante de 60 à 80 cm ; l’ombelle ressemble un peu à un nid, ses rayons se recourbant vers l’intérieur. Caractéristique de cette espèce, une fleur pourpre noirâtre, stérile, s’observe au centre de l’ombelle. La carotte cultivée proviendrait, non pas de notre carotte sauvage, mais serait originaire d’Afghanistan et était déjà connue chez nous au néolithique. Ce n’était, alors, qu’une racine jaunâtre pas très renflée. La couleur orange que nous connaissons serait apparue au XVII è siècle. On a bien fait des essais d’améliorer notre carotte sauvage, vite abandonnés, vus les résultats décourageants. Fleurs et feuillage sont très semblables chez ces deux espèces.
Claude Vin