Le service d’Epidémiologie et analyse des risques appliquées aux sciences vétérinaires de l’Université de Liège Ulg m’a proposé de participer à leur projet d’analyse de cire. Je leur ai fourni 3 échantillons de 100gr de cire 2017 provenant respectivement d’ opercules, des hausses et des corps. Toutes les cires sont traitées séparément à la fonte autant dans le cérificateur solaire qu’au cérificateur à vapeur. Actuellement je n'utilise plus que des cires "maison" gaufrées au départ de mes cires d'opercules. Je n'ai pas noté depuis quand, dommage !

J’ai recherché tous les modes de traitement contre les varroas effectués, je suis arrivée à remonter jusqu’en 2002
2002 apivar après les récoltes d’été et perizin en hiver sans couvain
de 2003 à 2005 apivar après les récoltes d’été
2006 thymovar après les récoltes d’été
de 2007 à 2011 thymovar après les récoltes d’été et oxuvar en hiver sans couvain
de 2012 à aujourd'hui : bio technique de blocage de reine pendant 3 semaines puis AO en pulvérisation après les récoltes d’été et AO en dégouttement en hiver sans couvain

Malgré toutes les précautions que nous prenons depuis des années, les analyses décèlent encore des produits acaricides dans nos cires.

Voici le courrier reçu :

Nous avons calculé le quotient de risque des 3 échantillons de cires que vous nous avez envoyé:
Le quotient de risque est la somme des concentrations des substances retrouvées par échantillon divisée par la Dose létale de contact respective (qui exprime la toxicité pour l'abeille), la limite à ne pas dépasser est de 5000.

La cire de corps contient 4 pesticides, faiblement toxiques pour les abeilles, avec des concentrations qui restent relativement faibles.
La cire de hausse en contient moins et celle d'opercule uniquement la molécule de Tau-fluvinate (apistan), qu'on retrouve dans quasiment toutes les cires analysées et qui nous semble bien persistante vu que vous ne l'avez plus utilisée depuis 2006...
Comme vous pouvez le voir, vous êtes nettement en dessous de cette limite (5000), la moyenne des HQ de cire de corps en Belgique est d'environ 200...
La cire d'opercule est quasiment exempte de toute contamination.

Votre travail méticuleux est payant en termes de qualité et de toxicité des cires. Les recommandations quant à l'utilisation des cires peuvent continuer dans ce sens.

Nos résultats ont été présentés à l'AFSCA, CARI, RW, UGand et CRA-W. Ils seront communiqués après publication scientifique.
Noémie El Agrebi , ULg – FMV, Epidémiologie et analyse des risques appliquées aux sciences vétérinaires B42       LIEGE

Je ne saurais que vous conseiller de traiter vos cires comme des trésors et d’être très attentif à ce que vous introduisez dans vos ruches comme intrant afin d’éviter un maximum de polluant.
Je serai curieuse de lire les conclusions finales de l’étude et de pouvoir comparer ces données que vous venez de découvrir à celles de l’étude globalisée et d’ainsi  conforter les choix de techniques adoptées depuis de longues années.
Affaire à suivre ...

Christine